Encontrada dera Pastorala

Lors de la séance de lundi 13 mars à la salle commune de la MJC de LUCHON, l’association Pastorala avec Mathieu Bares proposait une présentation sur l’usage et le vocabulaire autour des sonnailles ou plutôt des “Esquères”.

On utilise le terme générique cloches ou sonnailles en français, mais en gascon, chaque animal porte un type de sonnailles très particulier avec un nom qui lui est propre. Par exemple, on parle d’une « esquèra » pour une sonnaille de vaches, ou de « truc » pour une sonnaille de brebis, en forme de coeur, aussi appelée « redon » par les spécialistes de cloches. Mais il existe aussi « eths esquerilhs », « tringòlas », « esquerilhons », « trucarets », « metala« , etc.

Les raisons de mettre des cloches au bétail sont multiples. Il n’y a pas seulement le côté esthétique. Il y a également un côté pratique : localiser le troupeau en estive par mauvais temps, brouillard, ou de nuit. D’où l’utilité de faire porter des sonnailles ayant une forte portée par les animaux meneurs. Mais également d’équiper le bétail ayant tendance à s’égarer dans la montagne pour pouvoir les retrouver.

Enfin, autrefois, elle avait également une utilité en hiver dans les villages, lorsque l’eau courante n’arrivait pas dans les étables ou bergeries. Chaque ferme avait ses propres sons de cloches et sa propre musicalité, permettant aux paysans de savoir quel troupeau se trouvait un peu plus loin en train de boire à l’abreuvoir du village. Ainsi, l’absence de son donnait le feu vert au fermier pour sortir son bétail jusqu’à l’abreuvoir communal.

Lucien Espouy Écrit par :

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