De la Fête de la Saint Jean
Le feu de la St–Jean (PCI*) est une pratique partagée dans toute l’Europe, fortement ancrée dans les ritualisations calendaires.
Le feu est un arbre, une torche exceptionnelle, haute de 8 à 12 mètres, qui requiert des savoir-faire, techniques et sous entend un travail collectif. Le plus souvent appelé brandon, terminologie française qui est présente depuis longtemps à Bagnères-de-Luchon, deux autres termes, occitans
ceux-ci, eth halhar dans le Luchonnais et eth hart en Comminges et Couserans. Cette terminologie se prolonge au Val d’Aran, eth/er haró à Les et eth taro à Arties, Ces termes qui s’attachent au tronc travaillé ont tous le sens générique de lumière : era halha.
A Luchon le halhar se réalise au sein des services municipaux. C’est un arbre confectionné. Après éclatement, à Luchon il sera habillé de paille et orné d’un bouquet sommital. Une fête offerte aux habitants, aux curistes et aux touristes.
Les enfants font, une fois l’arbre consumé, tournoyer au-dessus de leur tête des bouts de bois enflammés nommés eras halhas ou halhots…La transmission est au cœur du rituel. Dans les villages et les hameaux, les différentes opérations font appel à un collectif, souvent par les membres des comités des fêtes. Les étapes de la préparation font parfois l’objet d’ateliers pédagogiques, la fabrication des halhots avec les parents, grands parents à Fronsac, Saint Bertrand, Salles et Pratviel, à Cier de Luchon…
Préparation ce 24 Mai du Halhar « Brandon » à LUCHON.
Fête de la Saint Jean à Luchon est prévue pour le Samedi 22 Juin.
Avec Pierre et Bruno Charpentiers à la Ville de Bagnères de Luchon. Vidéo Clic sur image :
- « Quand le processus de labellisation UNESCO révèle le rituel : le cas des brandons, halhars et falles en Pyrénées centrales Patricia Heiniger-Casteret«
- PCI* Le 2 décembre 2015, à Windhoek en Namibie, lors de la dixième Cession du comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, les fêtes du feu du solstice d’été dans les Pyrénées, ont été inscrites sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.
- Le concept de Patrimoine Culturel Immatériel (PCI), notion forgée au sein de l’UNESCO, appréhende les expressions culturelles non comme des particularités régionales mais comme des «façons d’être et de faire», représentatives d’un État.
Soyez le premier à commenter