Il est vrai que quand on voit l’état de nos services Publics dans nos zones rurales il y a de quoi se poser des questions.
Aujourd’hui ce sont nos écoles qui sont menacées sous prétextes de faibles effectifs le directeur des Services de l’Education Nationale supprime des postes d’enseignants en applications de règles comptables sans prendre en considération les spécificités locales. Annabelle Harduin (SOS Ecoles de Montagnes) : « Nos avons besoins de petits effectifs car l’enseignant doit passer plus de temps avec les élèves en difficulté du fait du manque de prise en charge extérieure »
Eloignement des professionnels de santé spécialisés, orthophonistes et psychomotriciens… Les enfants non pris en charge ont besoin d’un soutien accru de l’enseignant.
RASED (réseau d’aide) incomplet sur le secteur. Une partie des élèves nécessitant un suivi ne peuvent être aidés.
Nombre important d’élèves suivis par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).
Zone de Revitalisation Rurale(ZRR) : dans la loi les enfants de 2 ans sont acceptés. Ils doivent donc être comptés dans les effectifs.
Effectifs fluctuants dus au travail saisonnier. Cette année, la station Luchon-Superbagnères emploie moins de travailleurs saisonniers, du fait des travaux engagés sur la station et la route d’accès. L’an prochain, l’école inscrira très probablement des enfants de travailleurs saisonniers, impossibles à prévoir à l’avance.«
« L’an dernier les écoles de Luchon ont accueilli des élèves ukrainiens dont l’intégration dans les classe a été possible uniquement grâce aux faibles effectifs.«
Perspectives d’avenir
Les efforts fournis, pour développer l’économie territoriale, ne méritent pas d’être contrariés par des suppressions de postes. Une classe fermée ne réouvre que très difficilement. Nos chefs d’entreprises ont des difficultés de recrutement aussi par manque d’attractivité du territoire.
Une communauté d’habitants concernés
Annabelle Arduin : « C’est toute la chaîne éducative qui est concernée : la fermeture de classes en maternelle et élémentaire rend le territoire moins attractif, ce qui a un impact sur les établissements du secondaire. Nous risquons, dans les années à venir, des suppressions d’heures au collège, puis au lycée, par exemple une seule classe de 6è avec 32 élèves. C’est toute la population qui est concernée. Des établissements scolaires non attractifs n’incitent pas à l’installation de nouveaux habitants. C’est toute la chaîne économique locale qui en pâtit.«
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